Les hormones sont des substances chimiques produites par les glandes endocrines (hypothalamus, hypophyse, thyroïde, surrénales,..) certains organes et tissus (ovaires, pancréas, tissus adipeux..) qui les déversent dans le sang qui à son tour les transporte vers les organes cibles.
Les hormones se fixent alors sur les récepteurs des cellules (sur les membranes cellulaires ou à l’intérieur des cellules) et vont en moduler le fonctionnement, créer une action spécifique comme la sensations de satiété, de faim, la température corporelle, la contraction des fibres musculaires, …
Les hormones interagissent entre elles afin de maintenir l’équilibre de notre corps.
Le système nerveux central, en intégrant les différentes informations sensitives et sensorielles, va induire ou inhiber les différentes sécrétions glandulaires.
Il existe donc une relation entre le système nerveux et le système endocrinien : c’est le système neuroendocrinien.
Comment agit une hormone ?
Qu’est ce qu’un perturbateur endocrinien ?
L’Organisation Mondiale de la Santé :
“substance chimique exogène d’origine naturelle ou artificielle qui altère la/les fonction(s) du système endocrinien et, par voie de conséquence, cause un effet délétère sur la santé d’un individu, sa descendance ou des sous-populations”.
Quel est le mode d’action des perturbateurs endocriniens ?
Les perturbateurs endocriniens de part leur structure chimique interfèrent avec les glandes endocrines et/ou les organes qui sécrètent des hormones : ovaires, testicules, thyroïde, hypophyse, pancréas…, leurrent notre organisme et parasitent la communication :
- ils limitent l’action des hormones naturelles en se fixant à leur place sur les récepteurs et en mimant leur action
- Ils transmettent des informations à un mauvais moment ou en trop grande quantité, et induisent un effet non attendu
- Ils bloquent certains récepteurs, empêchent les hormones naturelles de s’y fixer et de délivrer leurs messages aux cellules
- ils interfèrent avec certaines protéines chargées de réguler le taux d’hormones transportées dans le sang, ils perturbent leur régulation
Quelles sont les conséquences sur la santé des perturbateurs endocriniens ?
- anomalies physiologiques (féminisation des mâles, problèmes de stérilité)
- déséquilibres de notre organisme
- cancer hormono-dépendants (thyroïde, sein, testicules, prostate, utérus)
- pathologies hormono-dépendantes (endométriose, fribrome..)
- troubles hormonaux (infertilité, diabète, obésité, troubles de la thyroïde)
- troubles neurologiques (parkinson, autisme, hyperactivité..)
Des poisons nocifs à faible dose pourquoi ?
- La fenêtre de vulnérabilité ou d’exposition
Il a été établi qu’il y a 3 périodes de la vie ou nous sommes plus vulnérables : à l’état de fœtus, jeune enfant, la puberté mais aussi pendant la ménopause et l’andropause, par extension fragilité de la thyroïde.
- L’effet cocktail
Dans notre quotidien, nous ne sommes pas soumis à chaque polluant de façon isolée, mais à un cocktail de molécules chimiques. Les polluants pris ensemble ont un effet plus fort que s’ils étaient pris individuellement.
- Effets à long terme, effet de seuil
Il n’existe pas d’effets de seuil, c’est-à-dire que l’action sur le fonctionnement hormonal peut se faire à doses infimes et être responsable d’effets néfastes à moyen et long terme sur l’individu et/ou sa descendance (cas du distilbene)
Où se cachent les perturbateurs endocriniens ?
