Progestérone, trop ou pas assez ?

As tu lu mes articles sur les œstrogènes ? sur la testostérone

Place maintenant à la progestérone dont on entend moins parler mais qui aussi a son importance, tout est dans l’équilibre hormonal 😉

Restes connectée car d’autres articles suivent au sujet de la ménopause qui sont regroupés ici.

Qu’est que la progestérone ?

La progestérone est une hormone stéroïdienne (synthétisée à partir du cholestérol comme les œstrogènes).

Chez la femme sa concentration varie durant le cycle menstruel.

Chez la femme, la progestérone est produite

  • dans les ovaires par le corps jaune après l’ovulation (phase lutéale 2ème partie de cycle voir mon post sur le cycle ovarien et menstruel en story à la une Ménopause)..
  • par les surrénales en petite quantité (phase folliculaire)
  • par le placenta en cas de grossesse

Cycles ovarien et menstruel

Pour un cycle de 28 jours,

  • la FSH et la LH sont à leur maximum vers le 14e jour
  • les estrogènes ont un 1er pic (fin de la phase folliculaire -phase proliférative) et un 2ème pic (phase lutéale- phase sécrétoire) dans le cycle menstruel
  • La progestérone a un pic lors de la phase lutéale (phase sécrétoire du cycle menstruel)

Le rôle de la progestérone

Le rôle de la progestérone (avec les œstrogènes) intervient dans la reproduction (ovulation, implantation, nidation et gestation). Lors de la grossesse, son rôle majeur sera de favoriser la nidation de l’ovule fécondé et la gestation. Elle a des effets sur :

  • les sécrétions du col de l’utérus, le muscle utérin (effet relaxant, calme les contractions)
  • le développement et la survie de l’embryon, la croissance et le développement du foetus
  • le maintien et la densification de la muqueuse utérine, la vascularisation de l’endomètre
  • la préparation des glandes mammaires à la lactation

La progestérone a aussi une action :

  • diurétique (contrairement aux œstrogènes qui retiennent l’eau)
  • antidépressive, diminue l’anxiété
  • anti-inflammatoire
  • sur les cellules cérébrales, stimule la dopamine du cerveau
  • sur la synthèse de la gaine de myéline des nerfs périphériques
  • sur les cellules osseuses (en stimulant les ostéoblastes), lutte contre l’ostéoporose
  • sur la production d’énergie et de chaleur
  • le système immunitaire
  • sur la libido
  • aide à la protection contre le cancer du sein et de l’utérus, contre les kystes mammaires
  • régule la glycémie

La progestérone est précurseur d’autres hormones :

  • minéralocorticoïdes : aldostérone
  • glucocorticoïdes : cortisol
  • des androgènes : testostérone

La progestérone au cours de la préménopause et ménopause

Son taux chute beaucoup plus (il peut atteindre un niveau 0) que celui des œstrogènes (baisse de 40 à 60%).

Sa baisse est accentuée par les périodes anovulatoires.

Ce déséquilibre oestrogène/progestérone se traduit par un excès d’oestrogène par rapport à la progestérone appelée hyperoestrogènie relative qui peut aussi se présenter à la ménopause.

Car même si les ovaires ne fabriquent plus d’estrogènes à la ménopause, les surrénales et le tissu adipeux peuvent encore en fabriquer…

Sans compter l’ajout d’œstrogènes via les perturbateurs endocriniens et l’alimentation (phyto-œstrogènes).

Quand le taux de progestérone baisse ?

Cela provoque une hyperostrogénie relative et les symptômes qui en découlent

1 – pour les femmes non ménopausées

  • avant les règles, le SPM est accentué
    • irritabilité, déprime, poussée d’acné, seins tendus et douloureux, douleurs sans le bas du ventre, prise de poids, rétention d’eau, maux de tête, fatigue…
  • règles très abondantes et/ou douloureuses
  • troubles du sommeil

2 – Lors de la pré-ménopause

le taux de progestérone chute davantage que celui des œstrogènes, là encore les symptômes d’une hyperoestrogènie relative peuvent apparaître.

3- A la ménopause, en général le taux de progestérone et d’oestrogène ont chuté tous les deux, les signes d’un manque d’oestrogènes sont les plus marqués :

bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sécheresse vaginale, baisse de la libido, troubles de l’humeur, peau deshydratée, sautes d’humeur, perte de densité osseuse, ..

Un déficit en progestérone peut aussi entraîner un développement trop important de la muqueuse de l’utérus (sous l’effet de l’hyperoestrogénie relative) :

  • hémorragies génitales
  • risque plus élevé de cancer du sein et/ou utérus
  • fibrome, kyste ovarien, endométriose
  • infertilité

L’excès de progestérone ?

Il est plus rare que celui en œstrogènes. L’excès de progestérone a surtout un effet contraceptif en modifiant la qualité de l’endomètre qui sera moins apte à recevoir un embryon.

Mais il peut aussi entrainer :

  • hyper-séborrhée, poussées d’acné
  • Migraine
  • appétit augmenté
  • sommeil long et difficulté à se réveiller le matin
  • douleurs dans les seins
  • vertiges, nausées, étourdissement

Le taux de progestérone augmente notamment :

  • chez les femmes enceintes
  • en cas de kystes ovarien et dans certains cancers de l’ovaire.
  • en cas d’automédication
  • en cas d’alimentation riche en phyto-progestérone (viandes industrielles traitées aux d’hormones)
  • en cas de baisse de la capacité du foie à la recycler

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